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Association des Jeunes Ingénieurs sociétaux pour les services urbains
en réseaux dans les pays en développement
À la découverte des Services Urbains en Réseaux rennais
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Quoi de mieux que des visites pour acquérir des connaissances techniques des services urbains à Rennes ?
Dans cette rubrique, nous vous partageons les visites que nous avons pu réaliser lors de notre année de Master afin de vous donner envie d'aller y faire un tour. Les contacts sont en bas des articles, n'hésitez pas à appeler pour organiser des visites groupées !
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Pour bien débuter l’année 2018, la promotion Guangzhou du Master ISUR a pu s’organiser une série de visites en lien avec les services urbains en réseaux ! Une visite pédagogique s’est déroulée le 25 janvier au centre de tri Paprec Bretagne situé au Rheu, commune voisine de Rennes.
Paprec Group, fondé en 1995 dispose de plus de 100 implantations sur le territoire français et de six usines en Suisse qui traitent au total 6,5 millions de tonnes de déchets par an. Le Groupe, dont le siège historique est situé à La Courneuve (93) a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 960 millions d’euros en 2016. Il est le leader français du recyclage.
Dans le département de l’Ille-et-Vilaine, le centre de tri anciennement implanté à Cesson-Sévigné, est installé dans de locaux neufs depuis 2011 au Rheu.
Quelques chiffres concernant le centre Paprec Bretagne 45/PaprecTrivalo Bretagne :
20 tonnes de déchets triées par heure
60 000 tonnes de déchets triées par an
12 000 m2 de surface au total
Déchargement des camions de 8h à minuit
Capacité de stockage de 3 à 4 jours de déchets - zone de déchargement de 3 000 m2
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Le centre de tri des déchets PAPREC, la métropole de Rennes en faveur d’un recyclage optimal
L'usine que nous avons visité est celle du tri des déchets ménagers (les usines de tri des déchets industriels n'étant pas ouvert aux visites). Des zones de tri sont dédiées au recyclage de matières spécifiques par clients destinataires. En effet, le système d’appel d’offres est également présent dans le marché du tri des déchets, ne permettant pas un tri unique sur la totalité des déchets venant des bacs jaunes. La Métropole de Rennes comme principal client, s’est engagé récemment à recycler également les emballages plastiques, pots de yaourt et emballage de viandes en polystyrène. Les autres clients sont d'autres collectivités territoriales, comme Bain-de-Bretagne par exemple, dont l'exigence de tri est moins importante.
Dans la zone d’expédition, des balles différentes (balles de plastiques, de carton..) sont stockées par client, qui viennent ensuite les chercher. Les clients peuvent tolérer jusqu’à 5% de refus de déchets, mais en réalité, les retours sont rares. Les clients – des collectivités territoriales - vont ensuite par exemple revendre les matières à des entreprises qui les réutilisent.
Les photos annexées à l’article illustrent ce qu’il a été possible d’observer pendant la visite :
Hangard d'arrivée des déchets avant le tri, ici la zone des déchets de Rennes métropole (hors champs à gauche, la zone des autres clients)
Premier tri des déchets entre les cartons (corps plats) et le reste
Ensuite un second tri du reste se fait dans des cabines (photographie interdite)
Les déchets triés à la sortie des cabines sont acheminés pour être ensuite pressés et conditionnés en balles
En arrière-plan, les balles de déchets triés qui sont ensuite redonnés aux clients (les collectivités territoriales)
Légende du process de la chaîne de tri de collecte sélective :
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12 étapes de tri
1 – Alimentation des trémies
2 – Cribles balistiques
3 – Cabine de pré-tri
4 – Cribles balistiques
5 – Tri optique des corps plats
6 – Cabine de sur-tri des plats
7 – Tri optique des corps creux
8 – Overband – séparation des métaux ferreux
9 – Cabine de sur-tri des corps creux
10 – Le tapis des refus de tri
11 – Le courant de Foucault – séparation de l’aluminium
12 – Le conditionnement/mise en balles
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Pour résumer, un premier tri mécanique est réalisé pendant lequel les déchets sont secoués dans une machine de séparation pour séparer les corps plats des corps creux. Les corps plats arrivent dans une cabine de tri, où les opérateurs renvoient en début de ligne les objets mal triés.
Ensuite, les différentes résines de plastique sont séparées par trieur optique, et un rayon laser analyse le reflet renvoyé par les bouteilles pour les différencier.
Pour l’aluminium, un petit aimant est utilisé, pour le papier, le transport se fait en vrac. Le reste des matières est conditionnée en balles.
Le saviez-vous ?
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Vous n’avez pas besoin de nettoyer vos déchets
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Lorsque vous jetez vos briques alimentaires, il est recommandé de les aplatir en laissant la base de la brique telle quelle – c’est pour qu’on ne les mélange pas avec les corps plats comme les feuilles de papier, qui partiront dans une autre zone de tri
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Vous pouvez recycler tous vos déchets recyclables, aussi petits qu’ils soient. Exemple : la languette de la canette de soda
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Jeter une boîte de conserve avec le couvercle à moitié ouvert peut être dangereux pour les employés du centre qui se coupent régulièrement les mains
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Lorsque vous achetez de la viande en barquette, vous pouvez le mettre dans le bac jaune avec le film qui l’entoure et le sachet de la barquette
Si vous souhaitez également visiter le centre de tri, voici les coordonnées de Paprec Bretagne 25/PaprecTrivalo Bretagne :
89 rue Nationale
35650 Le Rheu
02 99 86 15 95
Pour en savoir plus :
Déchets malins – consignes de tri
Site web de Paprec
La Station d'épuration de Beaurade
Le deuxième épisode de notre série de visites des services urbains rennais s'est déroulé à la station d'épuration de Beaurade, ce jeudi 22 février.
Les eaux de Rennes Métropole
Cette station traite les eaux usées et les eaux pluviales de Rennes Métropole depuis 1996, pour un équivalent habitant de 360 000 habitants. Les effluents de Rennes et des communes environnantes sont conduits dans un réseau de 400km, dont 150 sont en unitaire (dans centre-ville plus anciennement équipé), c'est à dire qu'ils mélangent les eaux de pluie et les eaux usées domestiques. Une grande partie des eaux de pluie est donc déjà collectée en séparatif et déversée directement en milieu récepteur, sans subir de traitement. Des quinze mille millions de mètres cube arrivant à la station chaque année, 60% sont donc des eaux domestiques, mais ils contiennent aussi 25% d'eaux d'infiltration et 15% d'eaux de pluie, issues des réseaux unitaires.
Le traitement dans la STEP de Beaurade
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Il s'agit d'une station de « boues activées», qui utilise la capacité des bactéries à transformer la matière, pour assainir les eaux. Dans la zone de prétraitement, la première étape est le dégrillage : tous les éléments qui ne passent pas les 1cm² de largeur des grilles sont récupérés et compactés avant d'être stockés dans des bennes pour être envoyés à l'usine d'incinération de Villejean. En quantité, cela correspond à 3m^3 par jour.
La deuxième étape est le dégraissage et le désablage : les eaux vont être aérées afin qu'une raclette leur enlève la majorité de leurs huiles en surface, et de leurs sables dans le fond du bassin.
Elles sortent ensuite à l'extérieur du bâtiment désodorisé pour aller vers leur troisième étape de traitement : le traitement par anoxie. C'est surtout là que se joue la décontamination des eaux : en l'absence d'oxygène, les bactéries sont forcées d'utiliser les ions nitrate pour leur respiration et contribuent donc à la dénitrification de l'eau. De plus, des injections en chlorure ferrique permettent de précipiter le phosphore, élément extrêmement réglementé pour le rejet en milieu naturel. Les eaux passent ensuite dans les bassins d'aération (160 mètres de large chacun), premiers responsables de la consommation monumentale de la station en électricité, pour une facture annuelle de 800 000 euros notamment pour faire fonctionner les moteurs des ponts brosses. A ce montant impressionnant, une question a été posée par un visiteur professionnel : « Quel est l'équilibre entre la (sur)qualité de l'eau et la consommation en énergie pour le traitement ? ». Finalement, il semble que l'équilibre se trouve dans les priorités définies localement en matière environnementale.
Réseau d'assainissement en Rennes Métropole
En jaune : le réseau unitaire
en orange : le réseau séparatif
Dégraissage et désablage
Bassins d'aération
La quatrième étape du traitement consiste à la décantation des eaux dans les clarificateurs : ces bassins coniques de 52 mètres de diamètre caractéristiques des stations d'épuration :
Bassin de décantation – clarificateur
Les boues y sont aspirées par des goulottes au fond des bassins afin d'être soit réutilisées pour le traitement par anoxie, soit transformées en technosable par le digesteur. Cette technique récemment incorporée à la STEP de Beaurade permet de diviser par sept le tonnage de boues destinées à être extraites par an. Le technosable produit pose de nouveaux problèmes de débouchés car il est envoyé en centre d'enfouissement. Des solutions sont encore à trouver pour optimiser le recyclage des boues ! Chaque station d'épuration a 3 choix de débouchés pour ses boues traitées : l'épandage sur les champs agricoles (gratuit car pas difficilement accepté par les agriculteurs), l'incinération (cas à Rennes avant la technique de technosables) et enfin l'enfouissement (de plus en plus restreint légalement).
La plupart des stations s'arrêtent à cette étape de décantation pour le traitement des eaux. De fait, un tiers des eaux traitées ainsi est déversé tel quel dans la Vilaine. Mais leur concentration en phosphore est encore importante et des exigences supplémentaires sont appliquées à la STEP de Beaurade qui traite donc les deux autres tiers grâce à un filtre à sable.
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Le saviez-vous ?
-L'usine d'épuration de Beaurade est totalement désodorisée : l'air est inodore et non polluant à l'intérieur des bâtiments, ce qui permet aux salariés (une trentaine) d'avoir des conditions de travail acceptables et de limiter les problèmes de voisinage !
- Le pire ennemi de l'usine d'épuration sont les lingettes ! Elles se coincent dans les réseaux d'égouts et gênent l'acheminement des eaux usées.
- Nos habitudes de consommation d'eau au quotidien influencent fortement les débits à traiter par les stations d'épuration. Par des gestes citoyens simples, nous pourrions tous participer à leur plus grande efficacité dans le traitement de nos eaux usées !
- Des visites pédagogiques et professionnelles sont organisées régulièrement, demandez comment réserver sur : https://www.entrepriseetdecouverte.fr/agent/usine-depuration-de-beaurade/ ou en appelant directement le 02 23 62 24 70
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Station d'épuration de Beaurade
2 chemin de la Prevalaye
35 000 RENNES