Son parcours depuis ISUR : 

J'ai effectué mon stage ISUR à l'Institut des Métiers de la Ville (IMV) d'Antananarivo à Madagascar, le "bras armé" de la coopération décentralisée entre la Région Ile de France et la Commune Urbaine d'Antananarivo, sur la question de l'éventuelle création d'une Autorité Organisatrice des Transports Urbains pour le Grand Tana. Raymond Maubois, également intervenant du Master ISUR, est également consultant pour la Région Ile de France à Tana, et notre binome a beaucoup profité de son encadrement.
A l'issue de ce stage, je suis rentrée en métropole, où j'ai eu la chance de travailler brièvement (à distance) pour le cabinet de consulting de Sophie Trémolet sur une étude sur l'eau et l'assainissement en Asie Centrale pour l'OCDE. L'IMV m'a alors proposé de les rejoindre en volontariat de solidarité internationale (VSI) pour coordonner son programme d'amélioration de la mobilité urbaine, ce que j'ai accepté avec beaucoup de joie !

Après deux années passionnantes, j'ai voulu tenter l'expérience côté bailleur. Je me suis lancée sur une mission pas toujours évidente d'ouverture d'un bureau pour l'Agence Française de Développement au Bangladesh, en lien avec l'agence régionale de Delhi. J'y ai travaillé, en parallèle des aspects logistiques et réglementaires de l'ouverture d'un bureau, sur le financement d'importants projets d'infrastructures urbaine. Un gros défi !

A la suite de ce volontariat international en administration, j'ai choisi d'intégrer un petit bureau d'étude à Mayotte, qui construisait son activité sur l'urbanisme et la lutte contre l'habitat indigne. J'y suis aujourd'hui associée.

Pourquoi ce métier ?
 

Ce que j'aime, c'est avant tout voir émerger et se réaliser des projets qui vont améliorer concrètement le quotidien des gens. J'aime construire des relations de confiance avec les collectivités qui sont nos clientes, et comprendre l'environnement et le jeu d'acteur dans lequel s'inscrit mon action. C'est important pour moi de ne pas passer sans arrêt d'un territoire à un autre. Le petit marché que constitue Mayotte permet cette inscription dans la durée.

 

Ce qu'ISUR lui a apporté dans sa profession :
 

Si j'ai pu avoir des doutes sur l'utilité de ma formation ISUR dans ma pratique professionnelle actuelle à Mayotte à mon arrivée sur le territoire, alors que je devais ingurgiter un cadre réglementaire français bien nourri sur l'urbanisme, ils ont été vite oublié.
Mayotte est une ile en développement engoncée dans un cadre réglementaire français qui n'est pas adapté à ses réalités. Ma formation ISUR et le fait d'avoir travaillé à l'étranger me permet d'avoir un regard un peu décalé sur certaines pratiques, de poser d'autres diagnostics que celui de l'administration sur les situations que je rencontre.